Comment s’adapter à l’évolution du bénévolat ?

La mobilisation et le renouvellement des bénévoles arrive en tête de liste des problématiques récurrentes exprimées par les associations. Si la culture du bénévolat connait un développement soutenu, impactant positivement le nombre d’inscrits, attirer et fidéliser ces bénévoles s’avère bien plus complexe.

 

 

Un engagement collectif et une dimension individuelle

 

Les bénévoles s’engagent aujourd’hui auprès des associations et des ONG de manière ponctuelle et pragmatique. Ils préfèrent le travail en équipe et les tâches qui impliquent la collaboration. Leur principal objectif est de créer un réel impact sur leurs communautés respectives et tisser de nouvelles relations humaines.

 

Nous sommes loin de l’époque des bénévoles « peu regardants » qui donnaient de leur temps par principe, mais face à des jeunes informés et exigeants, enclins à la prise de responsabilité, à la recherche de nouvelles expériences et désireux d’étoffer leurs parcours académiques et professionnels.

 

S’ils prônent la culture du groupe, ils sont adeptes d’un bénévolat qui correspond à leurs dispositions individuelles. Ils apprécient d’être valorisés à travers des formations adaptées au profil de chacun, et des cérémonies de remises de récompenses en faveur des individus les plus investis.

 

 

Une grande sensibilité aux causes

 

En faisant partie de la génération Y, les bénévoles nés après 1980 s’engagent de manière naturelle pour des causes : écologie, égalité, libertés individuelles... Dans ce sens, il est primordial de répondre à leurs différentes attentes et de mettre en avant les valeurs de l’organisme qui les a mobilisés, qu’il s’agisse d’une entreprise ou d’une organisation à but non lucratif.

 

Un simple hashtag, un appel au don sur les réseaux sociaux ou une vidéo qui fait le buzz est capable de les engager (ou au contraire, de les repousser). Le succès des plateformes de crowdfunding (financement participatif) est un exemple parfait de leur capacité à supporter une cause (ou un produit) sans garantis préalables.

 

Un bénévole a donc besoin de défendre une cause et de répondre à des questions existentielles, notamment « comment puis-je se rendant utile ? » et « quel est mon apport en tant qu’individu ? ».

 

 

Un recours à la technologie et aux moyens de communication

 

Les bénévoles, surtout les plus jeunes d’entre eux, sont massivement connectés et ont grandi dans des sociétés qui banalisent le divertissement. Il est donc essentiel de communiquer en ligne pour les séduire, utiliser les hashtags et les localisations, ajouter des filtres aux photos, recourir à la vidéo et aux lives, leur demander leur avis sur les réseaux sociaux et les solliciter en tant que relais. Le tout dans un format léger et ludique.

 

En somme, ils recherchent des résultats concrets et visibles de leurs actions, qu’ils pourront partager avec leurs amis.

 

Parmi nos recommandations aux organisateurs d’événements qui souhaitent séduire une audience jeune :

 

  • Solliciter les collégiens et les lycées pour participer à leurs actions
  • Avoir recours à des outils ludiques
  • Diversifier les formes de bénévolat avec les « e-bénévoles »

 

Pour les audiences plus « matures », il est important de :

 

  • Communiquer clairement autour du projet associatif et des chartes d’engagement réciproques
  • Valoriser la transmission intergénérationnelle en approchant les futurs retraités en amont

 

 

Même s’il est aisé d’attirer un grand nombre de bénévoles, il devient de plus en plus difficile de les fidéliser. Le principal objectif de la plateforme Dir iddik est, entre autres, de remédier à la baisse de l’engagement de longue durée. Plus d’informations sur www.diriddik.ma

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